Contes et légendes d'Océania


Les Rôches d'Aridia

Aridia est une cité connue pour son arène. C'est aussi la seule cité qui soit d'Est en Ouest cernée par la montagne. Cette dernière n'est pas au centre de l'attention des habitants qui mènent une vie relativement agréable à l'intérieur des murailles ; cependant les montagnes qui entourent la cité ne sont pas dénuées de mystères.

Malgré les mines qui s'enfonçaient à travers la roche dans les profondeurs des ténèbres, très peu de mineurs se plaignaient de mauvaises rencontres dans les souterrains, jusqu’au jour où un aventurier local escorta un cartographe sur le versant de la montagne au nord de la ville. Ce dernier s'arrêta à plusieurs endroits pour noter des coordonnées et mettre la carte officielle à jour, lorsque tous deux furent victimes d'un glissement de terrain qui les entraina dans un puits très profond. C'est une épaisse et insolite couche de mousse qui amortit leur chute.

Le cartographe avait noté dans son journal plusieurs articles racontant leur périple à travers ce qu'ils pensaient au départ être une ancienne mine.

“Nous pensions être tombés dans la cheminée d'aération d'une vielle mine épuisée, mais connaissant de telles constructions je ne peux qu'être certain que ces tunnels ne sont pas de la main de l'homme. Je pense que nous avons découvert une ancienne nappe souterraine asséchée : les parois sont d'un lisse parfait.”

“C'est incroyable ! C'est un véritable labyrinthe ! Voici trois heures que nous tournons en rond, nous économisons l'huile pour ne pas manquer de lumière.”

Le récit du cartographe faisait plusieurs pages, mais le dernier article était le plus intéressant.

“Nous n'avons plus d'huile, nous brulons nos vêtements pour ne pas tomber dans l'obscurité... lorsque nous serons à cour de combustible ce sera notre fin ! Nous sommes cernés par des monstres, ils se nourrissent de l’obscurité, ils gagnent du terrain à mesure que la lumière s'estompe ! On ne pourrait les décrire, certains font partie intégrante de l'ombre, mon garde du corps est blessé, des griffes sont sorties de l'ombre et l'on frappé ! C'est effrayant, ils portent l'ombre avec eux, c'est un voile que la lumière de notre flamme ne peut percer…”

Le reste des inscriptions furent écrites avec précipitation, puis plus rien. C'est l'aventurier qui s'extirpa de justesse des souterrains qui rapporta avec lui le journal. Il prit soin de refermer l'ouverture par laquelle il était sorti après une longue course poursuite dans les tunnels. Il se traina jusqu'aux portes d'Aridia, la première chose qu'il fit fut de tendre le journal avant de s'effondrer dans le coma. Il se réveilla à l'infirmerie du palais quelques jours plus tard. Le journal du cartographe avait déjà été lu par le roi en personne qui l'avait pris très au sérieux.
Par mesure préventive pour les mineurs, une petite armée fut envoyée là ou le journal décrivait le glissement de terrain, mais plutôt que de descendre le puits, ils creusèrent un passage à l'aide de pioches et de poudre à canon. Cinquante soldat entrèrent dans les étranges souterrains, dix en revinrent sans aucun cadavre de créature, les autres furent tués. Le rapport décrivit les mêmes créatures que celles du journal : des monstres se fondant parfaitement dans l'ombre et l'apportant avec eux. Après plusieurs heures de lutte - lumière contre ombre - les torches s'éteignirent, et les soldats furent contraint de se replier. Le roi refusa de risquer la vie d'autres soldats vu que l'ennemi restait inconu et abandonna l’exploration de cette grotte.

Malheureusement cela ne s'arrêta pas là... en partant les soldats n'avaient pas pris soin de refermer le tunnel derrière eux et les jours qui suivirent de nombreuses attaques furent signalées aux autorités d'Aridia. Des paysans perdirent la vie chaque nuit. C'est lorsque le tunnel fut refermé par un groupe d'aventurier que les attaques cessèrent. L'affaire fut classée.

Évidement la majorité de la population considère les écrit du cartographe comme n'étant qu'un conte destiné à attirer les aventuriers désirant partir à l’assaut de ces monstres que l’on nomma "les Roches" en raison de leur capacité à donner l'illusion de sortir des murs. Les rares qui parvinrent à l’entrée descendirent par ce qui ressemblait vaguement au puits du livre dans le but de dresser le bestiaire des Roches, mais nul ne put remonter.

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